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Méfiez-vous du cannabis! Le CBD n’est pas du THC

Vous l’aurez compris, le cannabis est à la mode en ce moment. Entre le CBD qu’on nous vante comme une panacée naturelle aux multiples vertus et le récent débat sur la légalisation du THC, la plante fait couler beaucoup d’encre. Mais gare aux idées reçues ! Le CBD et le THC, s’ils proviennent de la même plante, sont deux molécules bien distinctes aux effets radicalement différents.

Dans cet article, je vais lever le voile sur ces deux mystérieux composés. Vous découvrirez les vraies différences entre le CBD et le THC, leurs cadres légaux respectifs, mais aussi les risques insoupçonnés qu’ils peuvent représenter, notamment en entreprise. Prêt à en découdre avec le cannabis ? Suivez le guide !

Plongée dans l’univers du cannabis

Avant de s’attaquer au CBD et au THC, résumons les bases. Le cannabis est une plante de la famille des cannabacées, communément appelée chanvre, marijuana ou encore weed. Elle contient plus de 100 composés chimiques appelés cannabinoïdes, dont les plus connus sont le THC (tétrahydrocannabinol) et le CBD (cannabidiol).

Cultivé depuis l’Antiquité pour ses fibres mais aussi ses vertus psychotropes, le cannabis se démocratise dans les années 60 à travers les mouvements contre-culturels. Aujourd’hui, c’est l’une des drogues les plus consommées au monde, légale dans certains pays mais illégale en France.

Le CBD n’a rien à voir avec ce statut illicite puisqu’il ne provoque pas d’effet psychoactif désinhibant. Mais le THC, lui, reste formellement interdit sur le territoire français. Pourquoi une telle différence de traitement entre ces deux cousines ? L’explication se trouve dans leurs définitions respectives.

Le THC, la molécule qui fait planer

Présent à des taux variables selon les variétés, le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol) est le principal principe actif psychotrope du cannabis. C’est lui le responsable des effets « planants » et désinhibants ressentis par les consommateurs.

Après ingestion, le THC se fixe sur les récepteurs cannabinoïdes du cerveau et perturbe la transmission des informations entre les neurones. D’où les sensations de bien-être, de détachement et d’euphorie rapportées, mais aussi les effets indésirables comme les troubles de la mémoire, de la concentration ou de la coordination des mouvements.

Pourquoi le THC est-il illégal en France ?

En France, le THC est considéré comme un stupéfiant au même titre que l’héroïne ou la cocaïne. Sa production, sa vente, son achat et sa consommation sont interdits et sanctionnés pénalement.

La raison ? Son potentiel addictif élevé et les nombreux dangers sanitaires qu’il représente, à commencer par un risque accru de troubles psychiques comme l’anxiété, la dépression voire des accès psychotiques. De quoi justifier son illégalité aux yeux des autorités.

Le THC, un VRP pour l’hôpital psy

Au-delà du risque de dépendance, la consommation régulière de THC n’est pas sans conséquences sur la santé mentale et physique. Les études pointent un impact néfaste sur les capacités cognitives (mémoire, attention, prise de décision) ainsi qu’un risque accru de troubles anxio-dépressifs et de psychoses.

Sur le plan physique, le THC augmente la fréquence cardiaque, la pression artérielle et perturbe la fonction respiratoire. À long terme, il peut favoriser l’apparition de maladies respiratoires comme la bronchite chronique. Une étude a même mis en évidence un éventuel lien entre une forte consommation de cannabis et un risque accru de développer certains cancers.

Bref, rien de très réjouissant pour cette molécule à l’origine de violentes polémiques depuis des années. D’autant qu’en plus d’être nocive, elle reste totalement interdite en France, contrairement à sa cousine le CBD. Laquelle commence d’ailleurs à se faire une place au soleil…

CBD, les 3 lettres qui changent tout

Si le THC fait l’objet de toutes les craintes, le CBD semble au contraire bénéficier d’une forme d’angélisme. Il faut dire que ce composé non psychotrope du cannabis attise toutes les convoitises en ce moment. Des compléments alimentaires aux cosmétiques en passant par les huiles à vapoter, le CBD s’invite partout avec la promesse de déculpabiliser la consommation de cannabis.

Mais qu’est-ce qui différencie vraiment le CBD du sulfureux THC ? À la base, ce sont deux molécules de structure chimique proches mais aux effets radicalement opposés. Contrairement au THC, le CBD n’a pas d’effet psychoactif désinhibant sur le consommateur. Il n’altère pas les capacités cognitives et ne provoque pas de « défonce ».

Son mode d’action diffère également. S’il se lie bien aux récepteurs cannabinoïdes comme le THC, le CBD ne les active pas de la même manière. Il n’engendre ainsi pas de modification du comportement tout en permettant de bloquer certains effets du THC comme l’anxiété. Voilà pourquoi on prête volontiers des vertus apaisantes et relaxantes au CBD.

Le flou juridique du CBD en France

Si le CBD ne produit pas d’effet psychotrope et désinhibant comme le THC, son statut légal n’en reste pas moins nébuleux en France. Depuis plusieurs années, ce marché vit au rythme des rebondissements législatifs et juridiques, au gré des avancées et des reculs successifs.

Aujourd’hui, le CBD extrait des fibres et graines de chanvre est légal mais seulement si son taux de THC est inférieur à 0,3%. Pour le CBD issu des fleurs ou des feuilles, c’est plus compliqué : après avoir été interdit fin 2021, il a finalement été réautorisé début 2022, à condition là encore de ne pas dépasser les 0,3% de THC.

Si sa consommation n’est donc pas illégale, celle du CBD reste strictement encadrée en France. Un cadre légal qui pourrait d’ailleurs évoluer à nouveau dans les mois et années à venir, au gré des décisions de justice et des réflexions gouvernementales sur le sujet.

Le CBD, une panacée pour tous les maux ?

Avec ses faux airs de cannabis déculpabilisé, le CBD fait aujourd’hui l’objet d’un véritable engouement. Ses prétendues vertus thérapeutiques sont même vantées pour soulager tout un tas de maux physiques et psychiques.

Douleurs chroniques, anxiété, troubles du sommeil, épilepsie, addiction… le CBD serait la solution naturelle à de nombreux problèmes de santé si l’on en croit certains adeptes. Ce petit miracle aurait également des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires, neuro-protectrices et anti-cancéreuses. Bref, le remède idéal !

Sauf que les études scientifiques solides sur le sujet restent encore rares. Si le CBD semble prometteur, notamment pour traiter certaines formes d’épilepsie résistantes, ses autres bienfaits vantés manquent cruellement de preuves tangibles. Les quelques essais cliniques menés n’ont pour l’instant pas réussi à confirmer l’ensemble de ces allégations thérapeutiques.

Gare aux arrière-pensées du CBD

Malgré ce déficit d’études et de recul, le CBD est aujourd’hui devenu un produit commercial à la mode. On le trouve partout, de manière plus ou moins réglementée et contrôlée selon les distributeurs. Un business qui fait les beaux jours de nombreux vendeurs peu scrupuleux.

Parce que le CBD est légal en France jusqu’à un certain seuil, certains y voient l’opportunité de commercialiser des produits dont la teneur en THC dépasse allégrement la limite autorisée de 0,3%. Une manière déguisée de vendre du cannabis avec tous les risques que cela comporte.

Une autre dérive fréquente concerne la qualité et la provenance des produits à base de CBD, souvent importés et mal contrôlés. Outre le risque sanitaire, difficile dans ces conditions d’être certain du dosage réel en CBD et en THC. Un véritableangle mort réglementaire dont il faut se méfier.

Sans compter les quantités importantes de CBD qui peuvent, à la longue, entraîner une accumulation non négligeable de THC dans l’organisme. Avec le risque d’être alors détecté positif au cannabis lors d’un dépistage, que ce soit au travail ou même sur la route au volant !

THC ou CBD, les tests ne font pas la différence

Mais le plus grand casse-tête pour les employeurs reste la détection de la consommation de cannabis via les tests de dépistage « classiques ». Ceux-ci ne font aucune distinction entre le CBD autorisé et le THC illicite puisqu’ils recherchent uniquement les traces de métabolites issus de la dégradation des deux molécules.

Résultat : en cas de test positif, impossible de déterminer si le salarié a consommé du CBD légal ou du cannabis avec du THC. Les employeurs se retrouvent alors dans le flou le plus total, ne sachant pas s’il faut sanctionner le salarié pour un comportement illégal ou simplement lui rappeler les règles de sécurité.

Une situation plus que problématique en raison des risques d’accidents et du devoir de prévention qui incombe aux entreprises. Face à ce manque de visibilité, la prudence reste de mise face à la consommation de CBD sur le lieu de travail.

Pour votre entreprise, le CBD reste une zone de turbulences

Au vu de tous ces éléments, le CBD reste un sujet sensible pour les employeurs qui doivent jongler avec un cadre légal flou et une multitude de risques potentiels. Sa consommation peut s’avérer incompatible avec certains postes ou certaines activités où la sécurité est primordiale.

C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises optent pour une totale interdiction du CBD sur le lieu de travail, au même titre que le cannabis. D’autres vont plus loin en mettant en place une véritable politique de prévention avec dépistages, sanctions et sensibilisation des équipes.

Objectif : clarifier la situation, rappeler le cadre réglementaire en vigueur et sensibiliser les salariés sur les dangers que représente la consommation de CBD en entreprise. Car si celui-ci paraît plus « sain » que son cousin le THC, il reste une substance psychoactive dont les effets sont encore trop méconnus.

Entre le flou juridique, l’explosion du marché parallèle, le risque de tests positifs et l’impact sur la sécurité, les entreprises ont donc de bonnes raisons de se méfier. Mieux vaut prévenir que guérir avec une substance qui a beau être partiellement légale, soulève encore de nombreuses interrogations.

Une mise en garde d’importance quand on sait que de plus en plus de salariés cèdent à la tentation du CBD, souvent dans l’ignorance des risques encourus. D’où l’importance de rester prudent et de ne pas se laisser aveugler par les effets d’annonce de ce produit tant plébiscité.

Et vous l’aurez compris, que ce soit le THC illégal aux effets dévastateurs ou le CBD aux vertus encensées, le cannabis reste décidément une plante à hauts risques. À consommer, si possible, avec la plus grande des précautions !

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